Timbres de France : les classiques et les variétés à la hausse

La « bible » des philatélistes, le catalogue mondial de cotation des timbres de France édité ...

Timbres de France : les classiques et les variétés à la hausse

Timbres de France : les classiques et les variétés à la hausse

La « bible » des philatélistes, le catalogue mondial de cotation des timbres de France édité par Yvert et Tellier, paraît tous les ans à la rentrée. Riche de 100 pages de plus que l’an passé, l’édition 2015 bénéficie de la « générosité » de La Poste qui a paradoxalement tendance à émettre d’autant plus de timbres que les chiffres du courrier transporté baissent !

Alors que les années 1950-1960 voyaient en moyenne l’édition annuelle d’une quarantaine de timbres, la centaine est largement dépassée au XXIe siècle (avec un record de 200 timbres en 2008, sans compter les blocs, et autres variantes personnalisées ou autocollantes).

Au rang des nouveautés de ce volume, les timbres de France surchargés « CFA » pour la Réunion de 1949 à 1974 – sur lesquels ont été apposés de nouveaux prix –, ainsi que les timbres du Comité français de Libération nationale (1943-1944) sous la rubrique « France libre ».

L’ancien plus que le moderne

D’une manière générale, les prix de l’ancien (les timbres parus au XIXe siècle) se portent mieux que le moderne.

Les premiers timbres de France enregistrent des réajustements à la hausse, comme le n° 1 émis en 1849 (10 centimes bistre-jaune Cérès), passant de 2 600 à 2 750 euros. Le 20 centimes noir gagne 100 euros, à 650 euros. Les 1 franc carmin s’inscrivent aussi en hausse : 1 franc carmin foncé, de 15 000 à 17 500 euros.

L’emblématique 1 franc vermillon, le timbre le plus cher de la collection de France, atteint 100 000 euros, au lieu de 95 000 l’an passé, le bloc de quatre du 1 franc vermillon vif avec tête-bêche, la « Rolls » de la philatélie hexagonale, cotant désormais 1,2 million d’euros, en hausse de 200 000 euros.

Les deux effigies du prince-président Louis-Napoléon de 1852 – 10 centimes bistre-jaune et 25 centimes bleu – pointent respectivement à 47 500 et 6 000 euros au lieu de 45 000 et 4 750 euros dans l’édition 2014 du catalogue.

Pour ce qui est du XXe siècle, si les prix affichent une réelle stabilité, la cote 2015 valorise près de 300 nouvelles « variétés », ces défauts d’impression dont les collectionneurs sont friands qui donnent de la valeur aux vignettes.

Les prix des années complètes « standard » confirment cette tendance à la stabilité. Rien ne bouge à partir de 1938 jusqu’aux années les plus récentes, à moins d’aller chercher dans les à-côtés : variétés et spécialités.

La Marianne non émise du graphiste Roger Excoffon (1976) à 1 franc (rouge), par exemple, passe de 1 250 à 2 250 euros. L’absence de barres de phosphore, qui facilitent le tri du courrier automatique, sur la Marianne de Luquet rouge (1997) est désormais répertoriée et cotée 600 euros.

L’absence de tour Eiffel sur le timbre Métallurgie émis en 2000 a désormais un prix, à 2 750 euros. Les amateurs de plus-value se tourneront vers les versions autocollantes de timbres gommés : tableau de Gérard Garouste, émis en 2008 au prix de 1,33 euros, coté aujourd’hui 90 euros (70 euros l’an passé) ou timbre de la série artistique sur Honoré Daumier, du même millésime, qui passe de 120 à 150 euros d’une année à l’autre…

Autre catégorie enregistrant quelques hausses, les blocs-feuillets, à commencer par le numéro 1 de 1925 (Exposition philatélique internationale de Paris), qui donne le ton en gagnant 250 euros pour atteindre 5 500 euros dans sa version neuve avec gomme d’origine intacte (donc sans charnière), tout comme le bloc n° 2 de 1927, qui passe de 3 250 à 3 500 euros.

Baisses notables

D’autres réajustements importants sont à relever du côté des carnets de timbres anciens et modernes : le classique « Minéraline » (1926) passe de 6 000 à 7 250 euros en un an ; l’incontournable « Sourire de Reims » (1927) de 1 000 à 1 350 euros.

Là aussi les variétés d’impression et de conditionnement sont valorisées : par exemple, le carnet Marianne « du 14 juillet » d’Eve Luquet de 1997 (couverture « Le timbre, un plaisir qui se communique ») « avec découpe à cheval sur deux carnets » est coté 1 100 euros.

De belles hausses concernent enfin les timbres de la Libération dans une rubrique refondue, comme pour ceux d’Indre-et-Loire, avec 15 références au lieu de 8 pour une cote totale de 3 650 euros.

A côté de ces hausses, de rares spécialités affichent des baisses notables, comme le bloc « Rouge-gorge » de 2003, spéculé en son temps. Il passe de 125 à 100 euros. Il était vendu 3 euros à l’époque de sa mise sur le marché.

Pioché sur LeMonde.fr Argent & Placements

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