Emis en complément des types Merson et Mouchon, le type Blanc a eu du mal à se faire une place sur l’avant-scène philatélique. Souvent considéré comme bouche-trou des pages d’album du début du siècle dernier, il a longtemps été délaissé. La faute revient certainement aux petites valeurs faciales qui l’affublent. Pourtant, si l’on y regarde à deux fois, le type Blanc recèle un bon nombre de pièces intéressantes, témoins d’une conception et d’une fabrication originales. Ce sont certaines de ces pièces que l’on retrouve dans une collection encore jamais dévoilée, que la maison Behr a la gentillesse de proposer aux yeux de nos lecteurs.
Remplacer le type Sage, voilà la mission délicate proposée aux artistes Merson, Mouchon et Blanc. Ce dernier est choisi, on ne sait pas précisément quand, pour confectionner le dessin des timbres affectés aux plus petites valeurs du tarif, de 1 à 5 centimes. Les autorités postales souhaitent sortir les trois séries en même temps, et surtout à l’occasion de l’Exposition Universelle de 1900. Mais la copie de Joseph Blanc, longuement revue et corrigée, n’est pas prête à temps. Le projet est retardé et il faut attendre le 4 décembre 1900 pour que les timbres sortent dans les bureaux du Sénat et du palais Bourbon, le lendemain dans les autres bureaux de poste parisiens.
La philatélie chauffée à Blanc (1ère partie)
La philatélie chauffée à Blanc (2ème partie)
Source : Timbres magazine n°135 de juin 2012
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