Le marché des timbres rares fait mieux que la Bourse

[Publié le 5 janvier 2012] Collectionner les timbres-poste n’est pas seulement un ...

Le marché des timbres rares fait mieux que la Bourse

Le marché des timbres rares fait mieux que la Bourse

[Publié le 5 janvier 2012] Collectionner les timbres-poste n’est pas seulement un passe-temps, c’est aussi un placement. La vénérable maison britannique Stanley Gibbons propose ainsi des rendements garantis très séduisants, entre 5 et 7 %. En ces temps troublés, assez rentable.

Mais est-ce un placement d’avenir ? Ancienneté et rareté sont deux critères déterminants en philatélie. La banque Salomon Brothers a classé les timbres rares parmi les quatre meilleurs investissements du XXe siècle, avec un rendement annuel moyen de 10 %. De quoi faire pâlir bien des boursicoteurs du dimanche.

Qu’est-ce qu’un timbre rare ? La rareté naît de la conjonction de certaines caractéristiques (quantité émise, quantité disponible sur le marché, qualité et état de conservation, etc.). Un timbre dit « rare » s’échange à un prix de 1.000 à 1.500 euros au minimum.

Stanley Gibbons a lancé un fonds d’investissement consacré aux timbres rares de tous pays, dont l’indice de référence, le GB30, a progressé de plus de 280 % depuis 1998. Cet indice mesure l’évolution des prix de trente timbres britanniques.

L’investissement minimal requis est de 20.000 livres sterling (30.000 euros environ) avec une commission de souscription de 5 %. Au terme de cinq années, les timbres sont revendus et les fonds retournés aux actionnaires.

Aux investisseurs moins hardis sont proposés des contrats individuels d’investissement avec un minimum garanti compris entre 5 et 7 % par an, en fonction de la durée du placement (de trois à dix ans). Un minimum de 5.000 livres (7.500 euros) est demandé. Au terme du contrat, l’investisseur a le choix entre récupérer sa mise et encaisser ses intérêts, ou vendre aux enchères ses timbres par l’intermédiaire de Stanley Gibbons si la plus-value espérée dépasse les intérêts cumulés.

Ces rendements garantis sont cohérents avec l’évolution de l’indice SG100, représentatif des timbres anglais classiques les plus échangés, en hausse de 90 % depuis 2000. L’investisseur français devra aussi tenir compte du risque de change entre la livre et l’euro pour se déterminer…

Stanley Gibbons souligne « les bons fondamentaux » du marché du timbre. La demande est soutenue par la population issue du baby-boom de l’après-guerre qui cherche à diversifier son épargne. L’offre de timbres anciens, de son côté, décline naturellement, par usure ou disparition d’une part, à la suite de donations d’autre part. Le marché lui-même compte une trentaine de millions de collectionneurs actifs dans le monde, qui s’échangent quelque 10 milliards de dollars par an.

Bien sûr, les collectionneurs chevronnés n’ont pas attendu les indices pour se lancer dans l’aventure. Timbres du XIXe siècle, neufs ou oblitérés de qualité, timbres sur lettres ou par blocs, types d’oblitération et de destination constituent les incontournables du philatéliste-investisseur, ceux dont les cotes ont le mieux surmonté l’épreuve du temps. D’une façon générale, au contraire de la Bourse, la cote philatélique ne connaît pas de variations intempestives. La qualité et le temps sont les meilleurs alliés du collectionneur. Les timbres les plus anciens resteront donc des valeurs sûres.

Les périodes classique (1849-1900) et semi-moderne (1900-1940) restent les plus recherchées. Mais les collections sont de plus en plus spécialisées, liées à des lieux, des périodes, voire des moments de l’histoire, comme ces fameuses lettres acheminées par ballon entre septembre 1870 et janvier 1871, lorsque la France était sous occupation prussienne. Les colonies françaises prennent également de l’ampleur. A noter les pays « très tendance » en ce moment : Chine, Brésil, Sud-est asiatique… soutenus par leur fort développement économique et l’évolution du niveau de vie de leurs habitants.

Quels conseils donner à un débutant ?

Nouer une relation de confiance avec un marchand sérieux. Trouver ses centres d’intérêt. S’attacher à la qualité de ses achats… et garder ses timbres durant quelques années avant de réaliser sa plus-value. Et ne jamais oublier que la capacité à faire des plus-values est fonction des connaissances philatéliques de chacun… On ne s’improvise pas « investisseur-philatéliste ».

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